L’auteur approfondit ici une démarche photographique déjà esquissée dans ses projets antérieurs (La hutte, Le seuil, Le souffle court), axant ses recherches sur la relation des corps à l’environnement naturel.
Quentin Yvelin s’inspire de la symbolique des formes, notamment empruntées aux motifs celtiques, et à la présence diffuse des légendes anciennes pour plonger le regardeur dans un monde hors du temps où les hommes habitent un paysage pur, sans signe d’artificialité.
Pour ce projet, il s'est rapproché des habitants de la ville et a constitué un ensemble de portraits enlacés à des visions végétales et minérales.
Il enrichit ici son écriture de nouvelles recherches sur le grain : celui de la pellicule, celui de la peau, celui des pierres et des horizons. La prise de vue argentique couplée à des procédés rares d’impression comme la RISO, donnent à l’auteur l’occasion de développer la variation matérielle des rendus d’une même image et d'imaginer l'espace d'un livre à venir.